Vendredi après midi direction le
canton du Valais en Suisse en compagnie de Gérald. Après trois
heures de route et quelques centaines de virages, nous arrivons à
Verbier et retrouvons le reste du petit groupe de potes de la
LyonSaintéLyon (Céline, Arthur, Damien, Gilles, Taldius et
Tidgi)
Une fois les dossards récupérés,
nous allons prendre possession de nos couchages au "Bunker" un
ancien abri atomique recyclé en plusieurs dortoirs sans charme aux
lits superposés et d’un confort assez spartiate. (De toute
manière la nuit sera courte)
"La
chambre 4**** du Bunker"
Petit
tour dans le village puis repas dans un resto du centre. Une bonne
soirée à se raconter nos souvenirs autour de pizzas et bières, une
vraie alimentation pour coureurs de haut niveau comme
nous !
Enfin il est l’heure de
trouver le sommeil dans la chambrée où pour une fois personne ne
ronfle, seul le bruit de la ventilation sert de berceuse (oui, je
vous rappel que nous sommes sous terre)
Trois heures du matin, le réveil
est calme, chacun se prépare, vérification du matériel, check-list
du sac, le besoin de se rassurer, ne rien oublier. Puis petit déj
copieux et enfin direction la ligne de départ où la température est
déjà très agréable.
Cinq heures, fini la rigolade,
c’est parti pour 110kms avec 7000d+ (31 heures
maxi).
Dès les premiers km nous entamons la
journée par l’ascension de "Pierre Avoi" 1000 mètres de
dénivelé d’un seul coup. Au fil de la montée le soleil se
lève illuminant tous les sommets alentour. L’instant est
magique cette nature de montagne est de toute beauté.
C’est le moment du premier
ravito pour mieux profiter du panorama. Certes dans cette montée
j’ai perdu des places mais les sensations sont
bonnes.
S’ensuit une belle descente
dans les bois sur le versant du Rhône. Mes chaussures se
remplissent de petits cailloux qui me blessent ce qui
m’oblige à les vider à plusieurs reprises et pour couronner
le tout, au détour d’un virage je ripe sur la roche et me
tord la cheville. Cette dernière devient très vite
douloureuse.
"Vue
sur Martigny"
Nous longeons ensuite le bisse de
Saxon avant de remonter quelques centaines de mètres de dénivelé
pour finalement rebasculer sur Sembrancher ou nous retrouvons un
moment durant une partie plate où je récupère mes automatismes de
rouleur.
La température, malgré l’heure
matinale est déjà très élevée, pas un nuage et un beau ciel azur ne
me font pas oublier une brulure tenace sous le talon que je ressens
depuis plusieurs kms. Le mal ne fait que s’empirer. Je
m’arrête donc pour analyser visuellement l’origine de
mon problème. Waouh ! J’ai une ampoule sur toute la
surface du talon. Il va être difficile de rallier Verbier dans ces
conditions ! (c’est ça de mettre des chaussettes avec
deux tailles au dessus, un vrai débutant…)
"entre Champex et La
Fouly"
Après
la montée sur Champex c’est le début de mon calvaire, je ne
peux plus poser le pied à plat sur le sol, je regagne La Fouly tant
bien que mal et décide avec remords de mettre fin à cette
formidable course.
"Les derniers abandons de La
Fouly"
"abandon aussi pour Cécile (mais
avec la pose ! ) la classe"
Au compteur 50kms et 3000d+
pratiquement la moitié du contrat. Vraiment dommage (mais les
ultras cette année ne me réussissent pas). Je me rasure en pensant
que je ne suis pas le seul car sur cette boucle il y à plus de 45%
d’abandons.
Retour à Verbier en navette, il
fait 30° et c’est au bord de la piscine que je passe mes
heures à attendre les potes (qui eux seront finisher)
Un grand bravo !
"Arrivée d'Antoine Guillon 1er
du 110 kms"
"L'équipe des
schtroumpfpotes"
"La récompense"
Je reviendrai surement une
prochaine édition histoire de finir ce travail inachevé et pour
profiter une fois de plus de ces paysages grandioses.
"Mon talon 24 heures plus tard,
cool non ? "
samedi 20 juillet 2013 12:44 , dans
Trail