dimanche 16 juin 2013

Ultra Trail de Côte d'Or


Blog de runslow : LE COUREUR DU MILIEU, Ultra Trail de Côte d'Or
Finalement le temps à tourné depuis ce premier week-end de juin. J’ai pensé et repensé à cette course. Est-ce un beau parcours ou pas ? Je n’arrive toujours pas à me faire une idée objective et je pense que le mieux sera de retenter cette aventure avec une plus grosse forme car, oui, il y a des jours ou tout va mal et tout s’enchaine !
Je vais faire court histoire de passer à autre chose, reprendre confiance pour les prochains objectifs.
Donc tout commence le vendredi, veille de la course, le moral est au plus bas depuis un mois, il pleut et pour arranger le tout je prends une belle gastro.
Blog de runslow : LE COUREUR DU MILIEU, Ultra Trail de Côte d'Or
"Cherche sponsors"
Je me sens faible et mon entourage fait tout pour que j’annule mon déplacement. Les heures passent et je recule à chaque fois mon départ jusqu’au moment ou je me décide enfin. Deux heures de route sous des trombes d’eau.
 La poisse me poursuit car à dix kms de Marsannay mon moteur d’essuie glace me lâche. J’arrive enfin tant bien que mal au retrait des dossards, c’est une vraie pataugeoire pas un coureur à l’horizon quand soudain enfin une tête connue ! Patricia et une amie, sa "nounou" comme elle l’appelle. Après une petite discussion dans une ambiance humide, elles me proposent gentiment de venir me mettre au chaud. Mais moi je suis venu pour en chier (non ! là je ne fais pas référence à la gastro). A la dur ! Avec couchage aménagé sommairement dans la voiture. Petit repas rapide dans une cafétéria (avec riz of course) puis préparation du matériel dans mon Formule 1 pas l’hôtel mais ma voiture garée contre l’église (toutes options WC à deux pas, la classe).
Onze heures j’arrive enfin à m’assoupir, mais le repos est de courte durée car une heure et quart plus tard mon réveil me rappelle à l’ordre.
Sac sur le dos batons à la main je me dirige vers la navette à un petit km de là.
Je retrouve Pat et m’installe à ses cotés, elle est à fond (une vraie cocote minute prête à exploser).
Il est maintenant une heure du matin et nous partons pour le point de départ Chagny. Derniers préparatifs dans une petite salle puis enfin placement sur la ligne de départ.
Trois heures du mat, c’est parti, devant nous 105 kms et 3800md+.
Le vent du nord souffle et après quelques km de bitume nous voici dans la gadoue. J’ai les jambes molles (affaiblies par la "maladie") et je me calle sur le rythme de Pat.
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"Nouvelles chaussures de trail bourguigonnes"
Première côte et là je m’aperçois tout de suite que aujourd’hui je ne passerai surement pas l’arche d’arrivée. Ca ne vas pas, les sangles du sac me tapent sur le ventre, je ralenti et ainsi je ne passerai pas la barrière horaire du 25ème km et donc je n’aurai pas de remords.
Le jour se lève et avec lui les premiers oiseaux  mais j’ai du mal à apprécier ce décor pourtant beau entre vignes et sous bois. Sans aucun coup d’œil  sur mon chrono j’aperçois au loin Pommard et dans ce que je crois être mon dernier effort je me lance à fond dans la descente. J’arrive sur le tapis électronique quatre minutes avant le gong. Oh ! M…. ! Moi qui voulais abandonner. Je prends finalement la décision de repartir. Oui, je ne suis pas venu en bourgogne pour courir à la frontale pendant trois heures. Il fait beau et je vais me balader jusqu’au prochain ravito.
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"Sans commentaire"
Je repars donc dernier, mes poursuivants n’auront pas la chance de rentrer dans la barrière (une première pour moi). Quelle sensation bizarre, sentir les débaliseurs derrière sois (je les remercie d’ailleurs de ne pas être venus à ma hauteur) j’ai pu ainsi rester dans ma bulle et finalement rallier le 50ème km avec quarante cinq minutes d’avance. Waouh ! Allez je pousse un peu plus loin et repars avec un concurrent dans le même état que moi (oh ! merci saint coca).
Nous changeons donc de coureurs balai et là eux me mettent un peu plus la pression en restant avec nous "si vous voulez messieurs au prochain carrefour on peut vous faire rapatrier !" Mais non ! Bon sang  je veux continuer jusqu’à la barrière, gentils les gars mais pas cool pour ma philosophie de course. J’essaie un moment de leur fausser compagnie mais l’appel du fourré pour me soulager me ralenti.
Ce tronçon est une succession de trois grosses bosses, par moment  j’ai la nausée et je prends la décision d’arrêter au prochain ravito quoi qu’il arrive.
65ème km nous arrivons avec un quart d’heure d’avance sur la barrière et encore rien de salé à ce ravito (eau et coca) il ne fait pas bon être dernier.
Voila fin de l’aventure au bout de cette vigne et c’est la femme de mon compagnon de galère qui nous ramène gentiment en voiture à Marsannay ou je prends mon repas d’après course. Bœuf bourguignon, Ah ! Ça me change des pates de fruits.
Je ne traine pas et rentre vite dans mes Dombes avant que la fatigue me gagne trop.
Abandonner n’est jamais facile mais il est stupide d’entamer son physique pour un loisir de passion et puis une telle expérience forge un peu plus le mental.
dimanche 16 juin 2013 20:29 , dans Compte rendu

dimanche 9 juin 2013

En mai fais ce qu'il te plait : RIEN

Le mois de mai vient de s’écouler à vitesse grand "V" et avec lui une curieuse sensation de "pas d’envie" ! Pas le goût à rien ! Plus ce petit truc qui nous fait mettre une paire de baskets et sortir de notre cocon. Il faut dire que ce mois de mai ne nous tend pas les bras avec des températures en dessous de dix degrés et une pluie quasiment incessante. La belle éclaircie qui a illuminé l’UBS est bien loin.
Pour moi suite à cette superbe course je m’octroie une coupure sans courir de quinze jours (bizarre alors que  je devrais être en pleine préparation pour l’UTCO, mais non !!!).
C’est donc dans cet esprit de farniente que mi-mai je me retrouve un samedi après midi à la "Foulée Montmerloise". Il faut que je reprenne contact avec le monde du running.
14.5kms en deux boucles identiques, le genre de course que je n’apprécie pas trop, passer deux fois au même endroit ce n’est pas top !
Drôle de réflexion pour un gars comme moi qui tourne sur des boucles de un ou deux km pendant des heures, mais enfin là ce n’est pas pareil c’est soit trop ou soit trop peu.
Le soleil pointe timidement son nez et nous voilà partis sur ce circuit très vallonné avec une alternance de ruelles de village et de campagne. Malgré mon allure correcte, je n’arrive pas vraiment à prendre du plaisir. L’arrivée est au bord de Saône et le public en cette fin de journée est présent. En revanche au ravito, de l’eau et rien d’autre, dommage. Enfin cette course est une renaissance après douze ans d’absence, il faut surement aux organisateurs des points de repère pour l’année prochaine.
Blog de runslow : LE COUREUR DU MILIEU, En mai fais ce qu'il te plait : RIEN
La fin du mois est à l’image de la première partie, une sortie longue de plus de trois heures dans les monts d’or (sous la pluie et la grisaille puisque c’est la couleur du moment) et ensuite deux sorties club sans conviction.
Total : 60kms sur le mois ! N’allez pas croire que c’est une nouvelle technique pour aborder un ultra de 105 bornes, ça ne paie pas, je vous le démontrerai lors du récit de mon UTCO.
Le mental est curieux, il va nous faire nous dépasser sur un Ultra ou dans une course plus petite lorsque le physique ne veut plus, mais là curieusement ces derniers temps il m'a vraiment abandonné
dimanche 09 juin 2013 20:36 , dans Compte rendu