samedi 21 juin 2014

Trail de la Fontaine des Ânes



Voilà plus de quinze jours que je n’ai pas épinglé de dossard sur un tee-shirt alors en vue de mes engagements montagnards futurs, je décide de m’inscrire sur le grand parcours de cette 4ème édition mais qui est pour moi une première.
34 km pour 1500d+ au cœur du beaujolais sur un secteur qui m’est complètement inconnu. Les potes du club sont eux aussi présents.


 Après la petite canicule du week-end dernier, le temps en ce dimanche matin est des plus agréable, soleil et vent du nord (idéal pour refroidir la machine).
8h30, centre de Rivolet nous nous élançons tranquillement sur une montée en S au milieu des vignes. Je prends tout de suite un rythme qui me permettra de finir non pas dans les premiers (loin de là) mais au milieu du peloton. Priorité à la sortie longue.


 Au fur et à mesure que les kilomètres avancent le décor  change. Fini l’image que doit se faire le parisien moyen sur le beaujolais, exit les rangées de pied de vigne bien alignées, nous entrons dans le beaujolais sauvage au milieu des sapinières, des pentes herbeuses et des chemins pierreux.
Le tracé est très agréable, certes les montées sont raides mais les descentes sont longues et très roulantes, pas besoin de se retenir sur les cuisses. Il y a vraiment possibilité d’envoyer du lourd (enfin pour ceux qui veulent ou plutôt ceux qui sont capables !)



Tout ne se passe pas trop mal jusqu’au 17éme km. Ce fameux ravito liquide où tout va basculer. Je fais rapidement le plein de ma poche à eau puis la referme avec le bouchon quart de tour mais pas dans les encoches. Résultat dans la descente qui s’en suit elle se vide dans mon sac ! Pas cool de voir flotter son téléphone ! Je repars avec tout l’inconfort d’un sac et des vêtements mouillés.
20ème km, ma foulée se fait plus rasante et dans les bois sur un faux plat descendant j’accroche une souche. J’essaie au maximum de contrôler ma chute inévitable mais l’épaule et mon genou claquent sur ce chemin durci. J’ai les mollets tétanisés et je peine à me relever. J’intègre alors un petit groupe de six coureurs et le petit train s’engage sur un single le long d’un ruisseau quasiment à sec.
Ma chute m'a rendu plus concentré sur le sol, je suis moins en confiance, mon genou est douloureux, je me contente de suivre à la queue leu leu. J’aperçois ça et là des flèches à la peinture, elles ne sont pas tout à fait de la même couleur qu’au départ mais peu importe je me fie au coureur de tête, jusqu’au moment ou nous arrivons sur une route sans indication de direction.
Oh ! Les gars on s’est planté ! Oh pu…. ! Il manquait plus que ça !
Demi tour toute, le petit groupe explose, maintenant c’est chacun pour soi. Je peste, je suis furieux, moi qui d’ordinaire fait très attention au balisage, je m’en veux d’avoir fait confiance. Le problème c’est que l’on ne s’est pas perdu sur 500 mètres mais sur des kilomètres ! Au bout d’un moment nous entendons le quad balai sur l’autre versant. Oh que ça me fait bouillir !!!
Je retrouve enfin le lieu de l’erreur d’aiguillage mais dans l’histoire on se retrouve derniers et nous avons perdu pratiquement une heure. Oui vous avez bien lu !
Cerise sur le gâteau le quad a commencé à enlever le balisage. J’ai le moral à zéro et je suis furieux, j’ai plus d’envie à part celle de retrouver la civilisation pour pouvoir abandonner.
Ravito du 22ème (et oui forcement ça n’avance pas vite !) les bénévoles et le balai sont surpris de nous voir débarquer en haut de la côte. Je prends un coca puis mon courage à deux mains et je repars seul, même si il n’y a plus d’intérêt. J’aurai fait un bon entraînement.
Ravito du 28ème la colère n’est pas passée, je décide de tout stopper mais là encore pas de chance personne pour me ramener au village. Il faut que je reparte. Heureusement le parcours à partir de là descend.
32ème km étant dernier je sollicite deux charmantes signaleuses à me ramener au village même si l’arrivée est jute en bas.
Ainsi s’achève une belle matinée de M...de ! Dommage car cette course est bien organisée, le tracé et le parcours sont de toute beauté. Paradoxalement le balisage est au top et l’erreur qui a causé notre « perte » (dans tous les sens du terme) est entièrement de notre faute.
Maintenant il faut que je digère tout ça afin de me remotiver.

Tu parles d’un cadeau de fête des pères !   

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