J’avais le choix de passer un bon petit week-end tranquille à la campagne ou de courir sur une boucle d’un kilomètre au bord d’usines chimiques et ce pendant 24 heures.
Bingo, j’opte pour la solution que les gens "normaux" ne comprennent pas, je veux bien sur parler de la transposition d’un hêtre humain dans le corps d’un hamster.
La semaine qui vient de s’écouler m’a mis physiquement et le moralement à zéro suite à une infection virale. Dommage, moi qui voulais battre mon dernier record de 172 km, c’est très mal engager. J’arrive pourtant ce samedi matin à St. Fons avec cette conviction : "Ce que la tête veut, le corps fait". (Oui enfin attention, ça ne marche pas toujours !)
Le temps est gris et le vent du nord souffle sur la ligne de départ et c’est dans cette ambiance automnale que le coup de feu retenti. Il est 10 heures, rendez vous demain à la même heure.
J’ai beau entendre le bip de ma puce à chaque passage, je ne peux m’empêcher de regarder le tableau lumineux (bien placé cette année) et de voir mon compteur kilométrique grimper piano piano. J’essaie de m’alimenter régulièrement en alternant le salé et le sucré pour éviter l’écœurement et de bien boire (le rosé étant momentanément proscrit !)
A 16 heures, c’est la fin de la course des 6h avec une très belle victoire de J.Marc juste devant un autre pote J.Pierre (bravo les gars).
Le jour s’achève tout doucement, les heures déclinent et les kilomètres eux s’empilent.
Il est un peu moins de 22h lorsque je passe les 100km sous les acclamations des coureurs du 12h qui ne vont pas tarder de partir. (Je suis pile dans mon objectif)
J’en profite alors pour faire un arrêt aux stands histoire de me changer pour la nuit (non pas en pyjama !) mais enfin mettre un collant, coupe vent, buff et gants chauds.
Une petite purée jambon, un peu de Nutella et hop retour sur la boucle.
Passer une nuit blanche à faire la fête, je le comprends très bien mais courir seul dans ses pensées à 4° avec du vent, c’est toujours plus dur à concevoir.
Nitro lui à déjà jeté l’éponge tandis que David courageux malgré une grosse douleur au genou qui le fait boiter, s’accroche et ne lâche rien (ah le mental, que ferions nous sans !)
3 heures du matin, voilà quelques heures que je n’arrive plus à m’alimenter correctement et la fatigue se fait sentir, je trottine de travers, les yeux se ferment. Il est temps que je marque une pose si je ne veux pas rentrer avec les secouristes (omniprésents toute la nuit sur le parcours, bravo et chapeau).
Un thé bien chaud, les jambes en l’air 10 minutes et go.
Les premières lueurs du jour ont du mal à venir et sur la boucle la nuit à fait ses ravages, on a plus l’impression d’assister à une défaite napoléonienne qu’à une manifestation sportive.
Pour ma part les heures sont passées sans bobo particulier et finalement bip après bip j’ai engrangé un joli cumul de km, ce qui risque d’ébranler mon dernier record !
Après quelques viennoiseries nous entamons la dernière heure de course. Mon objectif est atteint et il me reste même du rab. J’en profite donc pour faire un compte rond 175 km. C’est bien ! Mais finalement il reste une demie heure alors je décide de pousser un peu plus loin 176, 177, 178, la pression monte (pas la bière, non, ça c’est jute après).
Le compte à rebours est lancé, je vole à plus de 12km/h quand soudain… PAN ! Le coup de feu final retentit et le temps se fige, le silence règne. Je m’assoie sur un rebord de trottoir, quoi c’est déjà fini ! (et oui gars c’était qu’un 24h !) Je savoure l’instant, j’ai espérer ce moment maintes fois durant cette interminable nuit et voilà nous y sommes. Je suis heureux. Objectif atteint !
Pour suivre toutes ses aventures : http://ledav.sportblog.fr/
Bingo, j’opte pour la solution que les gens "normaux" ne comprennent pas, je veux bien sur parler de la transposition d’un hêtre humain dans le corps d’un hamster.
La semaine qui vient de s’écouler m’a mis physiquement et le moralement à zéro suite à une infection virale. Dommage, moi qui voulais battre mon dernier record de 172 km, c’est très mal engager. J’arrive pourtant ce samedi matin à St. Fons avec cette conviction : "Ce que la tête veut, le corps fait". (Oui enfin attention, ça ne marche pas toujours !)
"Avec Ledav au départ"
Je retrouve les habitués de ce genre d’ultra et de bonnes connaissances, J.Marc, Nitro, Ponpon, Didier, Claude… et David avec sa petite famille en pleine préparation pour les 6 jours du Var. Et oui ! Vous voyez, il y a encore plus taré qu’un 24h !Le temps est gris et le vent du nord souffle sur la ligne de départ et c’est dans cette ambiance automnale que le coup de feu retenti. Il est 10 heures, rendez vous demain à la même heure.
"Bienvenue en circadie, le retour"
Je me calle tout de suite à mon rythme, un peu moins que l’allure marathon histoire de passer les 40 premiers km en moins de 4 heures. Avec ce froid, le fait de ne pas pouvoir respirer par le nez ne m’handicape pas trop (j’ai même l’impression d’avoir un moteur de tondeuse surcompressé lorsque je suis face au vent !)J’ai beau entendre le bip de ma puce à chaque passage, je ne peux m’empêcher de regarder le tableau lumineux (bien placé cette année) et de voir mon compteur kilométrique grimper piano piano. J’essaie de m’alimenter régulièrement en alternant le salé et le sucré pour éviter l’écœurement et de bien boire (le rosé étant momentanément proscrit !)
"Quoi ! Je n'ai pas droit au rosé moi !!!"
Nous sommes maintenant l’après midi et malgré la musique et Phil l’animateur au top, l’ambiance monte encore d’un cran avec des animations en parallèles des 24h et la visite des supporteurs venus nous encourager avec entre autre J.Paul, Thierry "le coach", Jacqueline, Angelo et j’en passe. Que c’est cool, ça fait vraiment du bien.A 16 heures, c’est la fin de la course des 6h avec une très belle victoire de J.Marc juste devant un autre pote J.Pierre (bravo les gars).
"Avec J.Pierre 2ème du 6 heures"
Ce podium marque pour nous la fin du premier quart, que c’est dur mentalement.Le jour s’achève tout doucement, les heures déclinent et les kilomètres eux s’empilent.
Il est un peu moins de 22h lorsque je passe les 100km sous les acclamations des coureurs du 12h qui ne vont pas tarder de partir. (Je suis pile dans mon objectif)
J’en profite alors pour faire un arrêt aux stands histoire de me changer pour la nuit (non pas en pyjama !) mais enfin mettre un collant, coupe vent, buff et gants chauds.
Une petite purée jambon, un peu de Nutella et hop retour sur la boucle.
Passer une nuit blanche à faire la fête, je le comprends très bien mais courir seul dans ses pensées à 4° avec du vent, c’est toujours plus dur à concevoir.
Nitro lui à déjà jeté l’éponge tandis que David courageux malgré une grosse douleur au genou qui le fait boiter, s’accroche et ne lâche rien (ah le mental, que ferions nous sans !)
3 heures du matin, voilà quelques heures que je n’arrive plus à m’alimenter correctement et la fatigue se fait sentir, je trottine de travers, les yeux se ferment. Il est temps que je marque une pose si je ne veux pas rentrer avec les secouristes (omniprésents toute la nuit sur le parcours, bravo et chapeau).
Un thé bien chaud, les jambes en l’air 10 minutes et go.
Les premières lueurs du jour ont du mal à venir et sur la boucle la nuit à fait ses ravages, on a plus l’impression d’assister à une défaite napoléonienne qu’à une manifestation sportive.
Pour ma part les heures sont passées sans bobo particulier et finalement bip après bip j’ai engrangé un joli cumul de km, ce qui risque d’ébranler mon dernier record !
Après quelques viennoiseries nous entamons la dernière heure de course. Mon objectif est atteint et il me reste même du rab. J’en profite donc pour faire un compte rond 175 km. C’est bien ! Mais finalement il reste une demie heure alors je décide de pousser un peu plus loin 176, 177, 178, la pression monte (pas la bière, non, ça c’est jute après).
Le compte à rebours est lancé, je vole à plus de 12km/h quand soudain… PAN ! Le coup de feu final retentit et le temps se fige, le silence règne. Je m’assoie sur un rebord de trottoir, quoi c’est déjà fini ! (et oui gars c’était qu’un 24h !) Je savoure l’instant, j’ai espérer ce moment maintes fois durant cette interminable nuit et voilà nous y sommes. Je suis heureux. Objectif atteint !
179 km718 6ème au scratch et 1er V1
Un 24 heures est une expérience unique, plus qu’une course c’est pour moi un moment de partage dans tous les sens du terme. C’est très humain ce rapport entre les bénévoles les coureurs ou encore les spectateurs. Il suffit parfois d’une phrase, d’un mot, d’un geste ou simplement d’un sourire pour que l’autre ressente cette osmose, cette envie qui anime notre passion. Certes nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours mais j’aimerais une fois encore vous dire à tous un grand merci pour ces fragments de bonheur. Citer la liste des noms serai trop long mais je suis sur que vous vous reconnaitrez.
Waouh ! La boite à souvenir a encore sacrement gonflé ce week-end.
Un petit clin d’œil à David qui dans un mois sera dans son objectif de l’année (les 6 jours du var). Courage, tout est possible quand on va au bout de ses rêves.Pour suivre toutes ses aventures : http://ledav.sportblog.fr/
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