Samedi 7 décembre il fait
froid mais le temps est magnifique. Ma première pensée du jour est
pour la vingtaine de coureurs de "La 180" qui se dirige sur les
chemins en direction de St. Etienne. Un off de 75 bornes avant de
revenir avec plus de 12 milles concurrents pour un total de 150kms,
pas mal ! Une expérience fantastique à laquelle j’ai eu
la chance de participer l’année dernière. La splendeur de
cette journée hivernale me fait regretter de ne pas avoir pris mon
ticket pour cette année.
La nuit promet d’être belle pour cette 60ème édition. C’est avec cette idée en tête qu’à 17h je boucle mon sac après un dernier inventaire pour être sur de ne pas oublier un article essentiel.
Je récupère ensuite J.Marc puis Lionel et son frère Jérôme et en route pour Gerland.
Après une heure à tourner en rond pour trouver une place de stationement, nous prenons notre ticket de bus à la billetterie, petit passage devant l’arche d’arrivée en se promettant que demain matin nous serons dessous puis direction les navettes pour un voyage nocturne afin de regagner le parc expo de St. Etienne.
Une fois sur place, la température à bien chuté et les milliers de personnes avachis dans cette immense salle n’arriveront pas à me réchauffer.
Notre arrivée coïncide avec celle de "la 180". Quel plaisir pour moi de revoir ces potes un peu allumés et de pouvoir bavarder quelques instants, de profiter pour s’informer de l’état du parcours (apparemment très glissant jusqu’au 30ème).
Minuit sous les fumigènes, la musique à fond et les encouragements du public c’est le grand saut, le top départ pour une balade nocturne de 75 bornes. Les premiers kms empruntent les boulevards pour s’échapper de la civilisation, les premières pentes arrivent aux alentours du 8ème km et avec elles la neige en croute verglacée. Des deux cotés du chemin c’est une véritable aire de chainage. J’ai moi aussi succombé au marketing de la semaine en achetant une paire de Yaktrax (comprenez pour les novices : une paire de chaines pour chaussures). Après plusieurs glissades je me décide enfin de les sortir du sac et là je reste bluffé par l’adhérence je me sens en parfaite sécurité, quel pied !
La progression est relativement lente les rétrécissements sont fréquents. Je saute le premier ravito du 16ème surpeuplé et je continue ma progression vers Ste. Catherine (la neige et verglas sont omniprésents). La nuit est belle, très peu d’air et la température de -10° degrés par endroits ne me dérange nullement. Je suis bien loin de battre mon record ce soir mais peu importe je prends un plaisir fantastique à être là, j’ai de très bonnes sensations, le souffle et les jambes vont pour le mieux. (On est bien ! hein Tintin ?)
30ème km (Ste. Catherine) je quitte les Yaktrax (il parait qu’après le parcours est moins glissant). Remplissage de la poche à eau, quelques Pimm’s, un peu de coca et go.
Les chemins par endroits sont d’immenses flaques de boue glacée où je passe tout droit avec mes chaussures Gore-Tex et mes guêtres. Quel bonheur d’avoir les pieds au sec.
Enfin le voilà ce fameux bois d’Arfeuille et sa belle petite grimpette (surement la plus grosse difficulté du parcours). Encore un passage que je négocie très bien. J’entame ensuite ma descente sur Soucieux avec quelques petits coups de cul au Bois de la Dame et au Bois Bouchat.
Le jour tout doucement pointe son nez avec un filet orangé sur le Mont Blanc et la vallée Lyonnaise. Rien que pour cela cette course vaut le détour ! (dommage pour les premiers qui sont déjà arrivés)
La ville se rapproche, le goudron est de plus en plus présent, passage par La Mulatière, un peu d’escaliers 200 marches en descente (ça compte !) puis voici les quais du Rhône et le quartier de confluence. Enfin l’arrivée au palais des sports où je chauffe le public amassé le long des barrières sur les cents derniers mètres.
J’aime ça. Que c’est bon… 5ème Sainté de bouclée en Finisher.
Pour conclure :
Un cadeau de bienvenue décevant pour un soixantième anniversaire (un livre sur la rétrospective de cette doyenne des courses ultra). Des parkings inadaptés à la situation. Des ravitos trop petits par rapport au flux des coureurs à certains moments. Un repas d’après course très moyen. Mais bon sang, qu’est ce qui nous fait revenir tous les ans ? Sûrement la magie de cette course hors normes (nuit, froid, neige, distance…) La splendeur visuelle de ce serpentin de lumière continu (il faut prendre le temps de s’arrêter pour regarder en arrière).
Enfin pour tous ces points qui occultent les cotés négatifs, ce raid reste immanquable.
Vivement l’année prochaine !
La nuit promet d’être belle pour cette 60ème édition. C’est avec cette idée en tête qu’à 17h je boucle mon sac après un dernier inventaire pour être sur de ne pas oublier un article essentiel.
Je récupère ensuite J.Marc puis Lionel et son frère Jérôme et en route pour Gerland.
Après une heure à tourner en rond pour trouver une place de stationement, nous prenons notre ticket de bus à la billetterie, petit passage devant l’arche d’arrivée en se promettant que demain matin nous serons dessous puis direction les navettes pour un voyage nocturne afin de regagner le parc expo de St. Etienne.
Une fois sur place, la température à bien chuté et les milliers de personnes avachis dans cette immense salle n’arriveront pas à me réchauffer.
Notre arrivée coïncide avec celle de "la 180". Quel plaisir pour moi de revoir ces potes un peu allumés et de pouvoir bavarder quelques instants, de profiter pour s’informer de l’état du parcours (apparemment très glissant jusqu’au 30ème).
Compères de club Jean-Marc et
Lionel
Il est temps pour moi de manger
(une petite gamelle sortie du sac) et de revêtir ma tenue de
combat. Le temps passe vite et il est déjà l’heure de charger
les sacs dans les camions pour le retour sur Lyon et de prendre
place sur la ligne de départ où je retrouve Gérald et
Olivier.Minuit sous les fumigènes, la musique à fond et les encouragements du public c’est le grand saut, le top départ pour une balade nocturne de 75 bornes. Les premiers kms empruntent les boulevards pour s’échapper de la civilisation, les premières pentes arrivent aux alentours du 8ème km et avec elles la neige en croute verglacée. Des deux cotés du chemin c’est une véritable aire de chainage. J’ai moi aussi succombé au marketing de la semaine en achetant une paire de Yaktrax (comprenez pour les novices : une paire de chaines pour chaussures). Après plusieurs glissades je me décide enfin de les sortir du sac et là je reste bluffé par l’adhérence je me sens en parfaite sécurité, quel pied !
La progression est relativement lente les rétrécissements sont fréquents. Je saute le premier ravito du 16ème surpeuplé et je continue ma progression vers Ste. Catherine (la neige et verglas sont omniprésents). La nuit est belle, très peu d’air et la température de -10° degrés par endroits ne me dérange nullement. Je suis bien loin de battre mon record ce soir mais peu importe je prends un plaisir fantastique à être là, j’ai de très bonnes sensations, le souffle et les jambes vont pour le mieux. (On est bien ! hein Tintin ?)
30ème km (Ste. Catherine) je quitte les Yaktrax (il parait qu’après le parcours est moins glissant). Remplissage de la poche à eau, quelques Pimm’s, un peu de coca et go.
Les chemins par endroits sont d’immenses flaques de boue glacée où je passe tout droit avec mes chaussures Gore-Tex et mes guêtres. Quel bonheur d’avoir les pieds au sec.
Enfin le voilà ce fameux bois d’Arfeuille et sa belle petite grimpette (surement la plus grosse difficulté du parcours). Encore un passage que je négocie très bien. J’entame ensuite ma descente sur Soucieux avec quelques petits coups de cul au Bois de la Dame et au Bois Bouchat.
Le jour tout doucement pointe son nez avec un filet orangé sur le Mont Blanc et la vallée Lyonnaise. Rien que pour cela cette course vaut le détour ! (dommage pour les premiers qui sont déjà arrivés)
La ville se rapproche, le goudron est de plus en plus présent, passage par La Mulatière, un peu d’escaliers 200 marches en descente (ça compte !) puis voici les quais du Rhône et le quartier de confluence. Enfin l’arrivée au palais des sports où je chauffe le public amassé le long des barrières sur les cents derniers mètres.
J’aime ça. Que c’est bon… 5ème Sainté de bouclée en Finisher.
Pour conclure :
Un cadeau de bienvenue décevant pour un soixantième anniversaire (un livre sur la rétrospective de cette doyenne des courses ultra). Des parkings inadaptés à la situation. Des ravitos trop petits par rapport au flux des coureurs à certains moments. Un repas d’après course très moyen. Mais bon sang, qu’est ce qui nous fait revenir tous les ans ? Sûrement la magie de cette course hors normes (nuit, froid, neige, distance…) La splendeur visuelle de ce serpentin de lumière continu (il faut prendre le temps de s’arrêter pour regarder en arrière).
Enfin pour tous ces points qui occultent les cotés négatifs, ce raid reste immanquable.
Vivement l’année prochaine !
Merci à Thierry pour les photos.
A voir cette vidéo parmi tant d'autres
dimanche 22 décembre 2013 11:56 , dans SaintéLyon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire